Un regard...
Un regard et voilà.
Tout est à construire mais les âmes entrelacées peuvent tout, n'est-ce pas ?
Qu'il est doux de se réveiller avec le sentiment de ne plus être en manque de l'être aimé. Bien sûr, rien n'est jamais acquis et celui qui penserait le contraire risquerait de se retrouver bien seul et triste un beau matin.
Aimer n'est-il pas tout un poème ?
Ne faudrait-il pas aimer comme l'artiste ? L'écrivain ? Le peintre ? La page blanche ou la toile vierge guetterait toujours...
Un jour nouveau se levant sur l'être aimé et... rien... ne plus savoir comment exprimer ses sentiments, juste vivre ce qu'on a l'habitude de vivre... La page blanche de l'amoureux serait simplement le quotidien.
Le génie ne se trouverait-il pas dans cette capacité à mettre l'amour en valeur dans chaque détail du quotidien ?
On passe du « je » (ou du « jeu ») au « nous » pour autant, il ne faut pas penser l'autre comme ayant exactement les mêmes aspirations que le soi, sous peine de le voir s'évader de cette prison narcissique.
Il faudrait que dans le quotidien l'autre garde tout son mystère et son unicité pour continuer à inspirer cet amour découvert par hasard. Les projets se font à deux mais chacun doit savoir garder la place (durement?) acquise dans le couple.
Un regard et tout commence...
A attendre ses mots la vie s’en va
Traînant avec elle le reste de mes joies.
A me taire pour lui je me noie
Oubliant que j’existe même sans sa voix.
Je voulais n’être que lui et la raison me perd
Ses lèvres m’ont construite
Son absence m’a détruite
Le cœur a cessé de battre et tout s’enterre.
Demain il me retrouvera
Brisée de chagrin
Demain il sourira
En me tendant la main.